Les bienfaits de la nature sur la santé mentale : pourquoi sortir nous fait du bien
Et si je vous disais que marcher 20 minutes dans un parc peut changer la chimie de votre corps ?
Le besoin de nature, une évidence silencieuse
Il suffit parfois de quelques minutes dehors, le visage levé vers la lumière, les poumons qui s’emplissent d’un air un peu plus frais, pour sentir quelque chose se relâcher. Une tension qui s’efface. Un espace qui s’ouvre à l’intérieur.
Et si ce qu’on appelait « retour à la nature » n’était pas une mode, mais un besoin fondamental ?
Depuis des millénaires, nous avons vécu en lien étroit avec le vivant. Nos rythmes, nos émotions, notre santé mentale elle-même sont profondément influencés par ce lien même si notre quotidien moderne l’oublie souvent.
Des recherches montrent qu’une augmentation de la végétation dans notre environnement est associée à une réduction du risque de dépression et d’anxiété.
La théorie de la restauration attentionnelle explique comment la nature capte notre esprit sans effort, permettant au cerveau de se recharger.
Une marche de 90 minutes en forêt peut réduire la rumination et diminuer l’activité de la zone cérébrale liée a la mise en place des pensées négatives; le cortex pré-frontal.
🌲 En forêt, le rythme cardiaque ralentit.
🍃 Dans un parc, la respiration devient plus profonde.
🌅 Face à un paysage naturel, notre cerveau passe d’un mode d’alerte à un mode de « récupération ».

Le lien entre nature et santé mentale est désormais appuyé par de nombreuses disciplines : psychologie environnementale, neurosciences, médecine préventive…
Les enfants exposés régulièrement à des milieux naturels montrent moins de symptômes d’anxiété et de TDAH.
Une méta-analyse publiée dans Environmental Research (2021) montre que l’exposition à des espaces verts est associée à une réduction des troubles de l’humeur et du stress perçu.
Des IRM cérébrales ont révélé que marcher dans un environnement naturel diminue l’activité dans les zones du cerveau associées aux ruminations négatives.
Marcher, respirer, contempler : des gestes simples mais puissants
Il n’est pas nécessaire de faire une randonnée en montagne pour bénéficier des effets thérapeutiques de la nature. Le contact régulier, même bref, a déjà un impact.
🌿 Marcher dans un espace vert stimule l’activité physique tout en favorisant la régulation émotionnelle.
🌸 Observer des fleurs, écouter le chant des oiseaux ou toucher la terre sont autant d’expériences sensorielles qui apaisent le système nerveux.
🌲 Les Japonais ont développé le concept de « Shinrin-yoku », les bains de forêt, comme pratique de bien-être reconnue médicalement.
Ces gestes simples réactivent nos sens, souvent engourdis par le stress ou les écrans. Ils nous aident à revenir dans notre corps, ici et maintenant.
Vers une santé plus globale, plus douce
Aujourd’hui, certains professionnels de santé vont plus loin : des médecins prescrivent même du « temps dans la nature » à leurs patients, comme on prescrit un médicament. Au Royaume-Uni, au Canada ou encore en France, ces initiatives prennent de l’ampleur.
La nature devient alors une alliée précieuse, non seulement pour guérir, mais surtout pour prévenir.
Alimentation et santé mentale : ce que vous mangez influence votre cerveau
Ralentir, observer, s’ancrer
Dans un monde en accélération constante, la nature nous offre un espace de lenteur et de cohérence. Elle nous rappelle que nous faisons partie d’un tout, que nous sommes vivants parmi les vivants.
Prendre soin de sa santé mentale, c’est parfois aussi se laisser toucher par un lever de soleil, écouter le vent dans les arbres, marcher pieds nus dans l’herbe humide. Ce sont des petits gestes, mais porteurs de sens et de réparation.
Et si, au lieu de « s’évader » dans la nature, on y revenait simplement ?
Non pas pour fuir le monde, mais pour mieux y vivre.
Sources:
- Etude sur l’effet du temps passé dans la nature sur la santé de Harvard
- Gascon, M., et al. (2023). Green space exposure and mental health: A systematic review and meta-analysis. Environmental Research.
- Sudimac, S., et al. (2022). How nature nurtures: Amygdala activity decreases as a function of nature exposure — evidence from an fMRI study. Molecular Psychiatry.
- Park, B.J., et al. (2010). The physiological effects of Shinrin-yoku (taking in the forest atmosphere or forest bathing). Environmental Health and Preventive Medicine.
- Heo, S., et al. (2025). Urban nature prescriptions: A review of health benefits and policy implications. Land.



